Ambroise Duchemin
actualitésœuvrescataloguesà proposcontact
Vendu

Louis Hayet

1864–1940

Les Arbres sur les quais de la Seine à Paris

Vers 1886–1888
Aquarelle sur calicot
18 x 23 cm
Provenance :
Docteur Jean Sutter (1910–1977), Pontoise (L.3542), Binoche, Paris, 15 mai 2001, lot n°5
Collection Ginette et Alain Lesieutre
Exposition :
Pontoise, Musée Tavel, Louis Hayet (1864–1940), peintre et théoricien du néo-impressionnisme, 1991
Bibliographie :
Louis Hayet (1864–1940), peintre et théoricien du néo-impressionnisme, G. Dulon et C. Duvivier, Pontoise, 1991, p. 78, illustré

Peintre autodidacte, Louis Hayet est un ami de jeunesse de Lucien Pissaro. Il rencontre son père Camille en 1883, dont il devient très proche. En mai 1886, les Pissaro emmènent Hayet dans l’atelier de Georges Seurat qui peint alors La Grande Jatte. Il rencontre quelques temps plus tard Paul Signac et les autres peintres néo-impressionnistes.

Il expose au Salon des Indépendants en 1889 où il est encensé par Félix Fénéon : « le troisième tableau de M. Hayet est des plus beaux qu’aient produit les impressionnistes […] et sur cet exemplaire, il est licite d’attendre de M. Hayet qui, pour la première fois croyons-nous, expose une série d’œuvres solides et personnelles » (Fénéon, 1970, p. 167). L’année suivante, il est l’un des rares Français à exposer au Salon des XX à Bruxelles.

Hayet développe un système très précis de mélange des couleurs par petites touches dans des disques ou atlas chromatiques, ce qui lui permet d’atteindre des subtilités de couleurs ou de tons avec très peu de teintes (Dulon et Duvivier, 1991, p. 169-175). Loué par la critique, il met toutefois peu à peu en retrait du mouvement et vit reclus à Pontoise, bien qu’il organise encore quelques expositions chez le marchand Le Barc de Boutteville.

Comme pour notre dessin, Hayet peint et dessine essentiellement des petits formats pointillistes.Notre dessin à l’aquarelle sur calicot, un tissu fin et rigide, date, selon Christophe Duviver, de sa période parisienne entre 1886–1888. Hayet dessine alors une série de petites vues de Paris, prises sur le motif, qui constituent l’apogée de sa production artistique.
L’aquarelle a appartenu à Jean Sutter, médecin et historien du mouvement néo-impressionniste. Il collectionna avec passion les œuvres de Hayet et Luce, mais aussi celles de Signac, Cross et Van Rysselberghe.

Demander un renseignement