Ambroise Duchemin
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Vendu

Jean-Joseph Weerts

1847–1927

Étude pour la figure centrale de La nuit du 9 au 10 Thermidor

1897
Exposé à l’Exposition universelle de 1900
Huile sur panneau
23 x 15 cm

Né à Roubaix en 1847, Jean-Joseph Weerts fut l’élève d’Alexandre Cabanel et d’Isidore Pils à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Il débute au Salon en 1869 où il exposera régulièrement des scènes médiévales, religieuses ou inspirée de la Révolution Française. Weerts est l’archétype du peintre académique de la fin du 19e siècle, divisant sa production en portraits, décors pour les bâtiments publics (salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Paris, Sorbonne, etc) et tableaux de chevalets. Mais c’est dans les tableaux de très petite taille, généralement sur panneau que l’artiste excelle. Le critique Armand Fallières écrira à ce propos « Monsieur Weerts sait demeurer grand, même quand il est tout petit ». Notre beau petit panneau fait partie des nombreuses études exécutées par l’artiste en vue de son tableau de 1897 : La Nuit du 9 au 10 Thermidor. Il s’agit de la seconde esquisse, avec variantes, pour la figure centrale du tableau finale. La première conservée avec le grand tableau au Musée de Roubaix montre la figure dans son premier état : la tête penchée vers l’avant et la bouche close contrairement à la pose de notre tableau où le personnage est montré tête vers le haut et bouche ouverte, en train de prendre la parole devant l’Assemblée. Un repentir au niveau du bras droit montre également que l’artiste a retravaillé cette figure clé de la composition.

Le tableau final représente les dernières heures de Robespierre qui, après avoir été arrêté puis libéré, se réfugie avec ses partisans à l’Hôtel de Ville en vue de constituer un gouvernement provisoire pour finalement être arrêtés par Barras et les modérés. Le tableau montre bien l’attitude désabusée et inquiète du révolutionnaire au milieu de ses proches lui intimant de prendre une décision.

En 2012, une exposition rétrospective a été organisée au Musée de la Piscine de Roubaix qui conserve le fond le plus important d’œuvres de l’artiste. À sa mort, il fait don de son fonds d’atelier – une cinquantaine de tableaux – à la Ville pour créer un Musée Weerts. Fermé en 1981, il est remplacé par le Musée de la Piscine.

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ill. 2
Première esquisse
Musée de Roubaix