Ambroise Duchemin
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Ferdinand du Puigaudeau

1864–1930

Rêverie au soleil couchant

Huile sur toile
81 x 100 cm
Signé en bas à droite : « F. du Puigaudeau »

Peintre de formation, Ferdinand du Puigaudeau est confié dans sa jeunesse à son oncle maternel, Henri de Châteaubriant, qui assure son éducation artistique. En 1886, Puigaudeau séjourne à Pont-Aven ; il y rencontre Paul Gauguin, Émile Bernard et Charles Laval. Témoin attentif des expériences coloristes, il est cependant soucieux de garder sa propre originalité et reste plus proche de l’impressionnisme que du synthétisme. Au début des années 1890, un changement s’opère dans son œuvre : il se consacre à des recherches sur la lumière et réalise des scènes d’intérieur d’esprit caravagesque.

À partir de 1895, le peintre rayonne dans toute la Basse-Bretagne (Belle-Île, Concarneau, Pont-Aven, Locronan, Henvic, le Pouldu) et peint de nombreuses fêtes de nuits, marines et paysages. Sa notoriété grandit grâce à sa collaboration avec le marchand Paul Durand-Ruel et l’exposition de son travail lors de l’Exposition universelle de 1900. En 1904, un voyage à Venise lui inspire une cinquantaine de toiles dans lesquelles s’épanouit une touche divisionniste.
En 1907, l’artiste s’installe au manoir breton de Kervaudu, au Croisic, qu’il ne quitte presque plus. L’« ermite de Kervaudu », comme le surnomme affectueusement Edgar Degas, se plaît à peindre inlassablement la région - ses marais, ses pâturages et ses bords de mers au coucher de soleil. Notre Rêverie s’inscrit dans cette période. Elle traduit le goût de l’artiste pour la lumière et les tonalités du crépuscule se reflétant sur la mer. L’atmosphère, renforcée par la présence d’une silhouette ténue, perdue dans l’immensité du paysage, l’assimile à l’esthétique symboliste. La touche fragmentée caractéristique de la palette du peintre (aux tons rose, rouge, bleu, jaune-orangé) intensifie l’onirisme de la scène, à l’hypnotique poésie.

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